L’histoire prend son origine à l’extrême Est de la Sibérie, dans la nature hostile et glaciale où vivait un peuple nomade, les Nanaïs.
Longeant le fleuve Amour, où l’hiver règne durant 8 mois de l’année avec des températures pouvant atteindre -50°C, les Nanaïs trouvaient principalement leurs ressources dans la pêche.

Une de leurs caractéristiques était l’utilisation de la peau de poisson qu’ils tannaient afin d’obtenir du cuir pour la confection de vêtements, de tentes et d’ustensiles divers. Animistes et Chamanistes, les Nanaïs vivaient en étroite relation avec la nature et les esprits qui les entouraient.

Malheureusement, avec le souffle de l’industrialisation et de certaines politiques drastiques, de nombreuses familles ont perdu leurs terres et ont été décimées. Aujourd’hui, ils ne sont plus que dix mille et seulement la moitié d’entre eux parle leur langue. Leur culture a été en grande partie anéantie et oubliée.

Sur le chemin des mémoires de ses ancêtres, Anatol Donkan, étudiant en art et aujourd’hui artiste renommé, se passionne depuis de nombreuses années à revitaliser l’art de son peuple.
Plusieurs années d’études et de recherches lui ont permis de redécouvrir, entre autres, les techniques de tannage de peau de poisson qui avaient totalement disparu, et ainsi de produire actuellement un cuir naturel de très belle qualité.